Le business sera humaniste

Posté par Amandine de Koober 21/06/2016

Le capitalisme tel qu’il a été pratiqué traditionnellement touche à sa fin. Du moins, il doit rapidement évoluer pour laisser place à un nouveau modèle : les entreprises sociales...

Richard Branson 

Leader charismatique, homme d’affaires brillant, self-made man autodidacte et philanthrope infatigable, le parcours de Richard Branson vous intrigue et vous fascine ? Bénéficiez des expériences et des conseils du célèbre milliardaire, président directeur général du groupe mondial Virgin, pour comprendre les clés du succès des entreprises du XXIe siècle.

Après des années d’exploitation excessive, la planète affiche aujourd’hui un bilan alarmant

Vous avez tous entendu la sonnette d’alarme : réchauffement climatique, disparition des ressources naturelles, déforestation, espèces en voie de disparition, écosystèmes malmenés, sécheresses, inondations, etc. L’ère industrielle et la course effrénée au profit ont provoqué des dommages considérables sur l’équilibre de la planète et laissé l'ère que le spécialiste des sciences de l’atmosphère James Lovelock, a baptisé Gaia (du nom de la déesse grecque de la Terre), rongée par une maladie qui pourrait lui être fatale.

Si des mesures décisives ne sont pas prises rapidement pour rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature, ces atteintes à répétition pourraient bientôt se révéler irrémédiables. Le problème est que les nombreuses alertes des scientifiques rendent difficile pour les privilégiés de se rendre compte des risques qui pèsent sur la planète. Ce sont les populations les plus démunies qui feront face à ces bouleversements.

Propriétaire de la compagnie aérienne Virgin Atlantics, Richard Branson assume la contradiction et a fait de la lutte pour l’environnement l’une de ses priorités, tout d’abord au sein de ses propres sociétés. Ainsi, grâce à la création d’un conseil de guerre contre le carbone, le milliardaire est parvenu à réunir un groupe d’experts éminents (écologistes, géologues, climatologues, fondations spécialisées dans la défense de l’environnement) qui s’attache à convaincre les entrepreneurs (en particulier les acteurs du monde du transport et l’industrie) d’adopter de nouvelles normes et d’intégrer les valeurs environnementales dans leur stratégie d’entreprise.

Par ailleurs, Richard Branson lutte dans le monde entier en faveur de la protection des animaux menacés, particulièrement alerté par les risques de disparition pesant sur les tigres sauvages, les grands requins blancs et les lémuriens de Madagascar, principalement. Encore une fois appuyé d’experts, le chef d’entreprise met tous les moyens en œuvre pour participer à la sauvegarde de ces espèces et encourage tous les entrepreneurs à faire de même.

Si le sujet vous intéresse nous avons résumé le best seller mondial de Naomie Klein "Tout  peut changer" démontrant Lire le résuméqu'avec un changement de notre système économique, les problèmes climatiques peuvent êtres réglés.
 

Le milliardaire l’affirme sans détour : à trop vouloir exploiter les ressources de la planète sans autre but que la recherche de bénéfices et l’enrichissement de leurs actionnaires, les entreprises et les industriels ont pillé la planète et provoqué ces dommages.

À elles aujourd’hui de prendre les choses en main et de trouver les solutions pour les réparer.

Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux mettent les entreprises face à leurs responsabilités

Le téléphone mobile, Internet, Facebook, Twitter, etc. Si Richard Branson souligne les dérives que peuvent provoquer ces nouvelles sources d’informations, il applaudit la création d’un véritable village planétaire (selon l’expression du sociologue Marshall Macluhan) dans lequel tous les habitants sont voisins et ont accès en temps réel aux mêmes informations. Aujourd’hui, impossible pour les chefs d’entreprise de prétendre ignorer ce qui se passe à l’autre bout la planète. Mieux encore, les nouveaux moyens de communication donnent aux entrepreneurs toutes les cartes nécessaires pour agir et s’investir dans la création d’un monde plus sûr et plus sain.

Les nouvelles technologies donnent également à chacun un nouveau pouvoir d’expression qui pèse sur l’image des marques. Réseaux sociaux, forums de discussion, Wikipédia, tout le monde a désormais la possibilité de partager son avis sur les entreprises et leurs actions avec le monde entier. Cet univers connecté s’apparente à de véritables communautés qui s’expriment par messages, photos ou vidéos et ont la possibilité d’agir sur le comportement des chefs d’entreprise ou des leaders politiques.

Au sein de ce nouveau village planétaire, donner à votre entreprise les moyens d’agir en faveur du changement et de s’impliquer pour lutter contre les problèmes liés à la planète peut provoquer des répercussions positives pour votre marque. À l’inverse, rester dans l’indifférence ou pire, continuer à ignorer les nouveaux enjeux en s’entêtant à pratiquer le business as ususal ne peut que peser lourdement sur votre image. Les consommateurs ne veulent plus être floués. Désormais, ils entendent savoir ce qu’ils mangent, ce qu’ils boivent, ce qu’ils achètent et accordent de l’importance aux valeurs des entreprises qui les fournissent.

Prenez l’exemple de la compagnie Interface Inc. Durant des années, Ray Anderson, le PDG de l’entreprise, est resté indifférent à l’état de la planète et aux conséquences des actions de son entreprise sur l’environnement. Alerté à la fois par ses collaborateurs sur le nouvel état d’esprit des consommateurs et la lecture d’un ouvrage choc sur le réchauffement climatique, Ray Anderson a opéré des changements considérables pour soumettre Interface Inc. à de nouvelles normes plus strictes en matière de défense de l’environnement. Bien loin de perdre des clients, les nouvelles valeurs de l’entreprise ont attiré de nouveaux fidèles et ont fait de Ray Anderson un pionnier du nouveau capitalisme.

La course au profit doit laisser place à un nouveau modèle : le capitalisme 24902

Vous l’avez compris, les entrepreneurs ne peuvent plus ignorer le cri d’alarme de la planète ni la détresse des populations les plus démunies. Au sein d’un village planétaire, dans un monde où huit millions d’individus vivent en dessous du seuil de pauvreté, les chefs d’entreprise ne peuvent plus se permettre de se contenter de regarder l’argent fructifier en ignorant le dénuement de leurs voisins. Pour Richard Branson, l’entrepreneuriat social, un nouveau modèle de gouvernance des entreprises doit ...

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