En lisant ce koob, vous découvrirez que depuis les années 1970, la dépression est le trouble mental le plus répandu dans le monde, et qu’elle occupe une place centrale dans la société.
Vous découvrirez aussi que :
- la dépression, ou “mélancolie”, existe depuis l’Antiquité ;
- sa perception et sa définition ont évolué à travers les âges ;
- les médecins généralistes sont les plus confrontés à cette maladie ;
- malgré les progrès de la médecine, la dépression ne peut être réellement guérie même si ses symptômes sont traitables.
Et si la dépression n’était que l’expression d’une nouvelle conception de la société ? Une conception qui repose sur l’initiative individuelle, une réussite qui passe par la réalisation de soi, dont l’individu porte la seule responsabilité ? Si elle n’était que l’expression d’un poids trop lourd à porter, celui de devoir réussir sa vie par ses propres moyens ?
Alain Ehrenberg rédige ici le troisième volet d’une étude d’envergure sur les névroses de l’individu contemporain. Le premier volet, “Le culte de la performance”, montrait comment, actuellement, l’individu est sommé de se dépasser. Le deuxième, “l’individu incertain”, décrivait à quel point cette conquête de la performance s’accompagne de souffrances psychiques. “La fatigue d’être soi”, quant à lui, est un historique de la dépression et de sa représentation. Il détaille la manière de prendre en charge les malades, et la façon dont le grand public y a été initié.
L'avis de Koober :
“La fatigue d’être soi est un classique pour comprendre la société et découvrir la place que vous y occupez. Alain Ehrenberg, sociologue et psychologue français, y explore le phénomène de la dépression à travers l’évolution de la psychiatrie. Il cherche à comprendre pourquoi cette maladie s’est répandue dans les années 1960. L’ouvrage se concentre sur la construction de la notion de personne en faisant de nombreuses références historiques, sociologiques et psychologiques.
Étant donné que l’auteur utilise un langage médical assez pointu, ce livre intéressera surtout les personnes déjà familières du domaine de la psychiatrie.”
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