En lisant ce koob, vous découvrirez que le progrès scientifique n’est pas dû au système de règles rigide communément attribué à la méthode scientifique.
Vous découvrirez aussi :
que les théories passées peuvent entraver le progrès ;
que les données expérimentales peuvent être biaisées ;
que la propagande est nécessaire en sciences ;
qu’il ne faut pas bannir les hypothèses qui servent à faire concorder théorie et expérience ;
qu’une réévaluation d’idées anciennes réfutées peut être essentielle au progrès ;
que les disciplines non scientifiques sont tout aussi importantes que la science pour l’avancée de la connaissance.
La science est souvent présentée comme une entreprise sûre, obéissant à des règles strictes et bien définies qui seraient à l’origine de sa remarquable efficacité. Il est courant de croire que le scientifique réalise des observations minutieuses et tente d’en rendre compte en formulant une nouvelle théorie. Certains l’imaginent avancer des hypothèses en accord avec les théories en vigueur et les développer pour prédire les résultats d’expériences futures. Cependant, selon l’histoire des sciences, les découvertes d’envergure ne se soumettent en rien à ce schéma. Comment les révolutions scientifiques qui engendrent le progrès se produisent-elles ?
L’avis de l’auteur du koob, Geoffrey Zietek :
“Cet ouvrage apporte une vision réaliste de la science, très éloignée du cliché d’une discipline irréprochable fondée sur le respect de règles et de méthodes infaillibles. Les arguments et les exemples de l’auteur sont percutants. Ils mettent à mal le chauvinisme scientifique et invitent le lecteur à changer son regard sur les mesures qui mènent au progrès.
Je recommande donc Contre la méthode aux lecteurs qui souhaitent déconstruire l’image fausse qu’ils ont peut-être de la science.”
Paul Feyerabend est un philosophe des sciences d’origine autrichienne, naturalisé américain. Il a marqué l’histoire de sa discipline au XXe siècle. Il se forme très tôt à la toute jeune physique quantique. Brillant élève de Ludwig Wittgenstein et de Karl Popper, Feyerabend rompt rapidement avec ses deux professeurs, notamment dans son texte majeur publié en 1975, Contre la méthode. Il y prône, sur un ton provocateur, un anarchisme épistémologique et remet en question l’autorité des sciences, la méthode scientifique et finalement la rationalité elle-même. Surnommé par ses pairs “le pire ennemi des sciences”, il n’hésite pas à inscrire sa pensée dans celle du dadaïsme, courant culturel important de son époque. Pour lui, il est essentiel d’être “contre tout” y compris “contre le fait d’être contre tout”. Penseur relativiste (“toutes les idées se valent et la science vaut bien le vaudou”) mais audacieux et brillant, il continue d’inspirer les scientifiques actuels par sa liberté d’esprit et de ton.
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