Note à nos lecteurs avant de commencer la lecture de l’article : nous n’avons pas, ici, la prétention d’apporter une solution aux problèmes du stress au travail et du Burn-out. Nous parlons simplement du sujet en nous basant sur notre propre expérience. L’équipe vous souhaite une bonne lecture.

Depuis un certain temps, l’efficacité et la productivité sont devenus les maîtres mots de notre société. De nombreuses entreprises ont créé des services autour de ce besoin. Koober.com, fait partie de celles-ci, en proposant d’accéder à l’essentiel des livres de non fiction. Voilà pourquoi nous nous préoccupons du sujet burn-out. Derrière ces objectifs d’efficacité et de productivité, se cachent généralement des salariés en proie au stress au travail.

En France, le meilleur exemple est la vague de suicides chez France Télécom, dévoilée au grand jour il y a quelques années. La situation a-t-elle changée depuis que les autorités compétentes ont considéré le sujet? Le burn-out est il vraiment pris au sérieux par les entreprises et les autorités?

En octobre dernier, selon le baromètre du climat social social et de la qualité de vie au travail ,CEGOS, 61% des personnes interrogées confirment que le stress au travail fait partie de leur quotidien. Il est de surcroît bien plus présent chez les cadres et managers que chez les salariés non cadres. Cela semble logique car les responsabilités sont plus élevées. C’est souvent l’accumulation du stress lié à la hiérarchie ou simplement aux responsabilités qui conduit au phénomène de burn-out.

La France a un wagon de retard

La France a énormément de retard sur ce phénomène, elle n’a commencé à s’y intéresser qu’en 2002. Quand on sait que tous les pays nordiques considèrent le burn-out comme une maladie depuis le début des années 90, et que le Danemark s’intéresse au phénomène depuis les années 70, on comprend l’ampleur du retard pris par la France. Un problème majeur concernant ce phénomène est aussi l'absence d’une définition exacte du burn-out. En France, on parle de maladie quand est évoqué le burn-out mais aucun spécialiste du monde médical ne l’encadre et aucune instance scientifique n’est réunie autour du sujet. Seuls les organismes sociaux, psychologues et quelques organisations du travail se préoccupent réellement du sujet.

Cette situation est problématique pour tout le monde : la victime de burn-out et les personnes qui veulent les soigner. Les médecins qualifiés pour traiter les personnes en détresse psychologique n’ont pas de process établi pour diagnostiquer correctement les patients, ni les ressources nécessaires pour les traiter.

Des symptômes inquiétants

De plus en plus de personnes commencent à se pencher sur le sujet, comme par exemple Christina Maslach, qui, dans son livre “Burn-out. Le syndrome d'épuisement professionnel”, explique comment les symptômes de la maladie peuvent êtres classés en 3 catégories.

La première catégorie concerne les symptômes physiologique : vous ne dormez pas la nuit ou vous vous réveillez constamment.

Ensuite, il y a les symptômes psychologiques : vous ne vous sentez pas bien dans votre peau, vous jugez tout ce que vous faites comme mauvais et il est impossible de vous concentrer.

Enfin, il y a les symptômes comportementaux qui se caractérisent par l’abus de toutes les substances vous mettant dans un état second (alcool, drogues, médicaments). Vous devenez bipolaire, agressif et dépressif.

Tous ces symptômes forment le burn-out. Il est souvent peu aisé de les repérer tout de suite, pour la victime elle même mais aussi pour son entourage. La nature des symptômes peut faire passer le burn-out pour faiblesse, alors que c’est une maladie qu’il est possible de traiter. 

Le Burn-out touche des personnes individuellement mais peut affecter une entreprise dans son intégralité. Avec cet article vous pourrez voir en quoi. 

Alors comment prévenir le burn-out ?

Malheureusement, comme évoqué plus tôt, la France a du retard. Il appartient aux entreprises de réagir en premier. En tant que manager, vous pouvez agir sur la surcharge de travail des employés. Vous pouvez également travailler main dans la main avec la médecine du travail pour identifier très vite les risques et symptômes.

La reconnaissance au travail est aussi un facteur très important à prendre en compte. Si vous demandez uniquement à vos employés d'exécuter ce que vous leur dites, alors vous vous mettez en situation de risque. Cette reconnaissance peut se matérialiser en laissant plus d’autonomie à vos salariés. Le problème majeur en entreprise est souvent la mauvaise circulation de l’information. Si vous laissez plus d’autonomie à vos salariés, l’information circulera plus simplement. C’est aussi votre rôle responsabiliser vos salariés en leur permettant de comprendre pourquoi ils travaillent, en leur donnant une vision globale de l’activité.

En clair, pour prévenir les situations de burn-out en entreprise, il est recommandé de placer l’humain avant les objectifs. C’est le salarié qui amène les objectifs et non l’inverse. Il est donc indispensable de privilégier au maximum l’empathie, la reconnaissance ainsi que le soutien pour les personnes qui en ont besoin. Bref, faisons davantage preuve d’humanité.

Gérer individuellement

Nous vivons dans une société où l’hyperactivité est considérée comme avantage essentiel alors qu’elle n’entraîne que des conséquences négatives et conduit à l’usure de la personne. Demander toujours plus à votre corps et à votre esprit, c’est comme tirer indéfiniment sur une corde. Un jour elle finira par casser. Il faut réussir à se détacher de ce stress, qu’il soit professionnel ou personnel. Avec les nouvelles technologies, la tâche n’est pas facile car nous sommes toujours connectés à notre travail via notre téléphone ou notre tablette. Parfois nous recevons via ces appareils des informations qui ne nous concernent même pas mais comme nous les recevons, nous tentons de les traiter. Il faut faire la part des choses. C’est un exercice difficile mais nécessaire.

Le travail mais pas que…

Le travail est la source première de stress en France. Cependant, il ne faut pas négliger l’importance de la vie privée. L’un des symptômes cité précédemment est le manque d’estime de soi. Ce n’est pas uniquement un symptôme provoqué par le travail. Un rythme de vie sain, avec de l’exercice ainsi qu’une vie sociale active sont les meilleurs moyens d’éviter le stress et de sombrer dans le burn-out. Cela vous permet de vous déconnecter des problèmes, de souffler et de surtout penser à autre chose. Et les traitements anti-stress ne sont pas forcément les meilleures solutions, bien au contraire !