INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, VERS LA FIN DE L'HUMANITÉ...OU PAS !

Posté par Amandine de Koober 23/06/2016

Un univers futuriste où la population doit vendre son sang pour survivre : il ne s’agit pas du scénario du prochain blockbuster hollywoodien, mais du premier script écrit par une intelligence artificielle (IA). Entièrement conçu par le programme Benjamin, le court-métrage « Sunspring » est une nouvelle preuve des vastes possibilités offertes par l’intelligence artificielle. Plus que jamais d’actualité, ce concept devrait être au cœur de nos préoccupations dans les années à venir. Voici un point complet sur ses grands principes, ses avantages, les risques liés à son utilisation et son émergence dans le monde de l’art.

Intelligence artificielle : définition

Apparue en 1956, l’expression « intelligence artificielle » désigne la création éventuelle d’une machine intelligente. On parle ici soit d’une machine pensante, capable de reproduire le comportement humain, soit d’un programme apprenant de l’homme pour imiter ses actions. Le premier cas de figure (l’intelligence artificielle forte) reste une pure conjecture. Reproduire notre système cognitif à l’aide d’algorithmes n’est pas envisageable dans l’état actuel de nos connaissances. Le second cas de figure (l’intelligence artificielle faible) constitue un défi bien réel pour la science. De nombreuses recherches sont menées afin que des programmes analysent des données puis s’en servent pour développer une logique proche de celle de l’homme. Dès les années 1950, le mathématicien anglais Alan Turing a envisagé cette possibilité. Il est l’inventeur du test de Turing, toujours en vigueur aujourd’hui, qui permet de jauger le perfectionnement d’une intelligence artificielle durant une conversation à l’aveugle. Bien qu’aucun ordinateur n’ait jamais réussi le test, la multiplicité des IA ces dernières années ouvre des perspectives enthousiasmantes.

Intelligence artificielle : les avantages

Les domaines d’application de l’intelligence artificielle sont sans fin. L’apparition de programmes de plus en plus perfectionnés va sans aucun doute bouleverser nos habitudes dès la prochaine décennie. Parmi les avantages de l’IA, on peut citer tout d’abord ses multiples applications dans le domaine du travail. L’optimisation des tâches les plus complexes ou dangereuses, notamment pour le travail à la chaîne, est déjà une réalité. Les entreprises utilisent des systèmes reprenant les principes de l’intelligence artificielle pour améliorer leur productivité, en automatisant les actions répétitives ou fastidieuses. Au quotidien, l’intelligence artificielle pourra constituer le parfait complément de l’homme. Des sociétés envisagent la possibilité d’automates accomplissant des travaux d’aide à domicile auprès des personnes âgées. Les domaines de pointe sont également un terrain d’expression privilégié. La NASA a recours à l’intelligence artificielle afin de conférer une certaine autonomie aux modules utilisés pour l’exploration spatiale. Elle permet de transmettre ainsi des informations provenant de zones de l’espace inaccessibles pour l’homme. Dans le secteur médical, l’intelligence artificielle est également à l’œuvre, pour mettre au point des prothèses susceptibles de s’adapter parfaitement aux comportements des personnes.

Intelligence artificielle : les dangers

Actuellement source de progrès, l’intelligence artificielle pourrait présenter un risque à long terme. Que se passerait-il si l’homme concevait une machine consciente ? Agirait-elle pour le bien commun ou chercherait-elle à contrôler nos ressources ? Dans un monde connecté où l’informatique est présent partout, les conséquences d’un piratage à grande échelle seraient catastrophiques. Le physicien Stephen Hawking évoque non sans peur la création d’une véritable intelligence artificielle, celle-ci pouvant devenir incontrôlable. 

Le célèbre inventeur Elon Musk parle de « la plus grande menace » pour l’existence humaine. Cependant, tous ne sont pas aussi alarmistes. Un scénario « à la Skynet » paraît improbable à Yvan Le Cun, spécialiste de cette question, qui y voit plus une projection des défauts humains dans la machine qu’un risque concret. Au final, seul un apprentissage déficient par l’homme peut rendre une intelligence artificielle mauvaise. En mars dernier, Tay, le chat-bot de Microsoft, a ainsi été court-circuité par les « trolls » du monde entier, qui ont transformé le programme en « intelligence artificielle nazie ». Répétant les propos lus sur Twitter, le bot a tenu des propos discriminatoires qui ont poussé Microsoft à arrêter prématurément l’expérience.

Les intelligences artificielles et l’art

La créativité est-elle l’apanage de l’homme ou peut-elle être apprise par la machine ? Cette question occupe diverses équipes de chercheurs à travers le globe. L’intelligence artificielle a récemment fait son apparition dans le monde de l’art avec des programmes surprenants. A la pointe dans ce domaine, le géant Google s’est signalé en 2015 avec la création du logiciel Deep Dream, qui génère de manière aléatoire des images surréalistes étonnantes, après analyse de millions de photographies. On a parlé depuis d’un nouveau mouvement artistique, « l’inceptionnisme », regroupant les diverses créations visuelles réalisées par des logiciels de reconnaissance d’images

Ce principe du « machine learning » (des ordinateurs qui apprennent des techniques artistiques à partir d’une base de données d’exemples) a été appliqué à d’autres champs avec succès. En 2015, des chercheurs allemands ont conçu un programme parvenant à imiter de manière troublante le style de grands peintres comme Picasso ou Rembrandt. Une autre intelligence artificielle, Scheherazade, est en mesure d’écrire des textes de fiction de quelques lignes. Et Google a lancé récemment le projet Magenta, en mettant en ligne un court morceau au piano conçu par une intelligence artificielle. L’objectif : mettre bientôt au point des algorithmes capables de créer de véritables œuvres d’art !

Seul l’avenir nous dira si l’intelligence artificielle est une menace ou une opportunité pour notre civilisation, mais une chose est sure, elle va changer le monde dans lequel nous vivons !

Pour conclure cet article voici les 4 intelligences artificielles qui nous ont le plus marquées chez Koober :

L'agent Smith 

Vous le connaissez sans doute tous : Monsieur Smith. Cette IA présente dans un monde contrôlé par les machines où l'élu, incarné par Keanu Reeves doit sauver l'humanité. 

David de A.I intelligence artificielle 

C'est dans un monde submergé par les mers qu'un scientifique souhaite créer un androïde pouvant ressentir les choses. De ce souhait est né "David". Abandonné par la famille qui l'a "commandée", David est en quête de la fée bleu pour devenir un petit garçon. Si l'histoire peut rappeler pinnocchio, le film est à coupé le souffle et david accompagné de Jude Law vous fera sans doute couler une petite larme. 

Skynet et Terminator

Comment parler des IA sans évoquer Terminator ? On se le demande... Skynet nous a fait frémir et est un bon exemple de dérapage possibles des intelligences artificielles. Ou alors c'est à cause justement de Skynet que l'on a si peur des IA. C'est surtout notre bon vieux T-800 incarné par Arnold Schwarzenegger qui nous a fait rêver. A la base un simple robot avec un seul programme : "Tuer les humains", on constate que Arnold développe dans le film une certaine forme...d'humanité.

Scarlett Johansson dans Her

Sensuelle, un peu naïve Scarlett Johansson enivre tous les hommes qui regarderont ce film. Cette IA, appelée Samantha est l'une des plus originale que l'on est connu, elle n'a aucune présence physique, c'est simplement une voix qui va faire chavirer le coeur de Theodore incarné par Joaquin Phoenix. Nous vous recommandons absolument de le regarder ou de le re-regarder. 

La probabilité pour que les scientifiques construisent un jour une IA complète arrivera sans doute et les dangers inhérents sont réels. Cependant nous sommes encore loin de Skynet ou de notre mignon petit David du film "I.A intelligence artificielle". Au travers de son Livre "SuperIntelligence" Nick Bostrom évoque le besoin immédiat d'une pratique déontologique dans le secteur, et propose des solutions aux dangers potentiels évoqués. 

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