Hillary Clinton - Le temps des décisions 

Posté par Amandine de Koober 26/07/2016

Après des années de silence, l’Asie est désormais en tête des préoccupations des Etats-Unis

Les guerres d’Afghanistan, d‘Irak et la crise financière, ont accaparé l’attention du gouvernement américain et l’ont conduit à se désintéresser du continent asiatique. Pendant ce temps, la Chine a fait l’objet d’une croissance extraordinaire lui donnant l’ambition de jouer un rôle majeur sur la scène mondiale tout en gardant ses voisins sous son influence.

La Chine est un immense pays qui s’étend sur des millions de kilomètres à travers l’Asie. Si un libéralisme économique débridé a permis à des milliers d’habitants de sortir de la misère, un nombre considérable de chinois vivent encore au-dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, le régime politique autoritaire du président Hu s’oppose à la liberté et la démocratie chères aux Etats-Unis.

Face à ce nouvel enjeu, il est temps pour l’administration Obama de donner à l’Asie une nouvelle place au sein de sa politique étrangère. Ce changement de cap diplomatique baptisé la stratégie du pivot tient en plusieurs points :

Les Etats-Unis veulent asseoir leur influence au sein de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est. A travers ses voyages, Hilary Clinton tente de promouvoir les valeurs défendues par les Etats-Unis et de contrebalancer l’influence de la Chine. Au Vietnam, aux Philippines, au Laos, en Malaise et à Brunei, la secrétaire d’Etat fait l’apologie de la démocratie et de la liberté, conditions indispensables à la prospérité d’un Etat à long terme.

Hilary Clinton a également tissé des liens solides avec le ministre des affaires étrangères chinois Dai. La diplomate espère ainsi pouvoir intervenir en faveur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. Elle sait aussi l’importance de convaincre les dirigeants du pays, l’un des principaux émetteurs de carbone du monde, de collaborer avec la communauté internationale dans le cadre du changement climatique et de respecter les normes fixées à Copenhagues en 2009.

Au cours du mandat d’Hilary Clinton, la situation a cependant évolué. Après 40 ans de dictature, la junte militaire au pouvoir en Birmanie a mis fin à l’emprisonnement de la dissidente Ang Sun Ki, organisé des élections libres et cherche à stopper la corruption et l’oppression. En Corée du Nord, en revanche, le dictateur Kim Jong-un garde le pays isolé du reste du monde.

Sur de nombreux points, la stratégie du gouvernement américain en Asie dépend de la Chine. Face à Pékin, Hilary Clinton est parvenu à traiter avec un régime prompt à repousser l’ingérence extérieure et à accuser les Etats-Unis de vouloir stopper son ascension.

Le résumé du livre de Donald Trump Lire le résumé

Entre insurrection et reconstruction, la zone Afghanistan-Pakistan peine à retrouver sa stabilité

Lors de sa campagne à l’élection présidentielle de 2009, le sénateur Obama s’est engagé à rapatrier les troupes mobilisées en Irak. Un objectif partagé par Hilary Clinton qui, sénatrice sous l’administration Bush, a voté à contrecœur en faveur d’une intervention militaire en 2003. Une fois le départ décidé, l’attention du gouvernement peut se reporter sur l’Afghanistan où d’autres soldats attendent de rentrer chez eux.

En 2001, lorsque les attentats du World Street Center tétanisent le monde entier, Hilary Clinton est sénatrice de l’Etat de New-York. L’attentat est revendiqué par Al-Qaïda, un groupe terroriste soutenu par le gouvernement taliban au pouvoir en Afghanistan, une vaste région montagneuse entre le Pakistan et l’Iran.

Après la chute du gouvernement, la reconstruction du pays est mise à mal par une insurrection menée par les talibans réfugiés au Pakistan. Tout au long de son mandat, Hilary Clinton œuvre à négocier la paix entre le gouvernement afghan et les rebelles les plus modérés. Le département d’Etat décide aussi d’associer à l’envoi de renforts militaires, la construction d’infrastructures, une aide humanitaire et des projets de développements.

De l’autre côté de la frontière, le Pakistan aussi subit la menace de l’insurrection talibane qui avance de la frontière vers le centre du pays. Par ailleurs, les renforts envoyés par les Etats-Unis pâtissent de la corruption des services secrets qui soutiennent l’insurrection. Ce n’est pas un hasard si Oussama Ben Laden, l’homme le plus recherché du monde, a pu se cacher dans sa résidence pakistanaise jusqu’au raid de mai 2011.

Alors qu’Hilary Clinton termine son mandat en décembre 2012, les négociations avec les talibans d’Afghanistan et du Pakistan durent toujours. Si, l’espoir existe encore, les luttes d’influences et la méfiance réciproque continuent de ralentir le processus de paix.

La suite du résumé à lire en moins de dix minutes Lire ici


Commentaires


Soyez le premier à commenter.