Koob de The Myths of Innovation

Votre supérieur n’est pas le censeur de vos idées

Au sein de l’entreprise, l’opportunité d’explorer une idée repose en grande partie sur l’acceptation de votre manager. Mais celui-ci n’est pas toujours le mieux placé pour vous diriger. Entre meilleur allié et pire ennemi de la créativité, quel est son rôle à vos côtés ?


Une autorité pas toujours à bon escient

Dans le système hiérarchique, l’autorité du chef fait loi : s’il estime qu’un projet ne vaut pas la peine d’être poursuivi, c’est lui qui aura le mot de la fin.

Pourtant, les personnes situées en haut de l’échelle ne sont pas forcément les plus créatives, ni même les plus douées. Ne vous laissez pas décourager par un avis négatif de vos supérieurs. Ils n’ont pas de don de prescience, et nul ne peut savoir à l’avance quelles idées pourront fonctionner.

L’expérience n’est pas toujours un atout : en avançant dans votre carrière, vous accumulez des habitudes de pensée… et un attachement au système existant. Cela entraîne une tendance à défendre les règles établies, voire ses propres intérêts.

Nombre d’entreprises offrent un environnement plutôt conventionnel, fait de normes et de processus. Le manager en est le gardien. Historiquement, son rôle est d’optimiser le travail en laissant un minimum de place à l’aléatoire — le contraire d’un mode de pensée innovant.


Le manager comme garant d’un espace de création

Dans des groupes désireux de promouvoir un fonctionnement plus créatif, cette fonction doit être repensée. Le manager endosse alors un rôle d’encadrement tout en laissant beaucoup plus de liberté à ses équipes.

Il doit d’abord créer un environnement positif, propre à l’ouverture et au dialogue :

- par le recrutement des bonnes personnes, privilégiant des esprits vifs et non conventionnels et formant des équipes saines et soudées ;

- par une atmosphère de confiance où nul ne craindra de s’exprimer ;

- en encourageant l’exploration de toutes les pistes, même les plus surprenantes.

Il lui faut aussi amener ces idées à maturité, l’aspect le plus difficile. À lui de rappeler les problèmes et contraintes tout en vous aidant à les surmonter : entre réalisme et encouragement, l’équilibre est subtil.

Enfin, il est le protecteur et le porte-parole de ses subordonnés et de leurs idées. Il lui revient de les protéger des pressions extérieures, leur assurant le temps, le soutien en interne et le financement nécessaires pour mener à terme leurs travaux. Une fois le projet abouti, il tiendra une place de premier plan pour le défendre auprès des divers interlocuteurs, ce qui exige autant de persévérance que de facultés de persuasion.

1
©2018 Koober
Chargement en cours